- Le chemin de fer :
Vailhauzy est le seul village de la commune à avoir vu passer le train, la ligne Tournemire - Saint-Affrique ; c'était le 18 octobre 1874 et le dernier train de marchandises passa en 1991, pour les voyageurs, c'était déjà fini en 1938.
Pendant des années le passage du train a rythmé la vie de tous. La voie passait près du moulin de Madame au passage à niveau de Rondy. Quand le train arrivait, le conducteur arrêtait la machine, descendait actionner la manivelle pour fermer la barrière, faisait passer le convoi et redescendait pour ouvrir la barrière ! Il reste de cette époque des traces bien visibles : maison de garde-barrière, rails, ponts ... La voie de chemin de fer devint une friche industrielle. Et aussi un parc d'attraction pour les gamins de l'époque ; Jacques Vaizy décrit ses jeux dans une chronique. En 2008, la municipalité eut l'idée récupérer ces terrains pour les transformer en un parcours de balade pour piétons, cyclistes et cavaliers. Chaque année, un nouveau tronçon s'ouvre au grand plaisir des promeneurs, le premier étant Saint-Affrique - Saint-Jean d'Alcapiès.
- Les moulins :
Vailhauzy est traversé par le ruisseau du Galatrave ; aussi appelé ruisseau de Vailhauzy, il naît au pied du plateau de Massergues. Il traverse une vallée encaissée aux versants très évasés et le long de ses 6250 m, il alimente 16 sites de moulins à eau dont 8 usines hydroélectriques. La seule partie basse à 1500 m de Saint-Affrique compte 7 moulins sur une distance de 720 m. Ce fut au XIXe siècle, un des lieux les plus disputés pour la conquête de l'énergie. (Voir "Saint-Affrique et ses moulins", Jean-Pierre-Henri Azéma, 2013)
Une source vauclusienne, la Dragonnerie, double le cours d'eau de la Galatrave.
Vers 1950, le captage de l'eau à la source de la Dragonnière pour l'alimentation de la ville fut un coup dur pour les meuniers qui fermèrent leurs usines les unes après les autres. Aujourd'hui, seule l'entreprise Chaumat est encore vivante ; c'est la seule usine de produits chimiques de la commune. Elle a dû abandonner l'énergie hydraulique vers 1970 pour cause d'eau trop calcaire pour le matériel.
Le dernier moulin de la vallée du Galatrave, le moulin de Madame, est transformé par un particulier en centre artistique.
En se promenant sur la voie verte, on peut voir des vestiges de canaux alimentant autrefois les moulins, canal d'amenée d'eau d'eau au moulin de Tournier, une "pansière" ainsi que grande dalle abritant la source de la Dragonnière :
Un autre moulin est accessible par la voie verte en traversant une passerelle, l'ancienne filature Al Mouly :
Une pansière permettait de renvoyer l'eau de sortie du moulin vers le canal du moulin suivant (moulin de la Planque) si elle était ouverte ou vers le ruisseau si elle était fermée :
On ne peut penser Vailhauzy sans évoquer Edouard Peyre, l'enfant du pays. Il s'est fait un nom en utilisant le début et la fin du nom de son village natal : Vai - zy ! Le grand public le connaît pour ses 1900 "billets" dans le journal "Le Progrès" ; il publia de plus 7 ouvrages au goût aveyronnais. Voir page suivante quelqu'uns de ses écrits.
